Alors que les banques centrales semblent s’approcher de la fin de leur cycle de resserrement, il est peut-être temps d’adopter une nouvelle approche en matière de répartition des espèces et quasi-espèces dans les portefeuilles des clients.
Où nous étions
Dans la foulée de la politique monétaire souple qui a suivi la crise financière mondiale et la pandémie de COVID, les répartitions en liquidités étaient considérées comme susceptibles de nuire aux résultats. Les conseillers et les investisseurs étaient largement convaincus que l’argent ne valait rien.
Mais comme le dit le vieil adage, ce dont les banquiers centraux ne veulent plus peut faire le bonheur de quelqu’un d’autre. Les préoccupations relatives à l’inflation qui ont suivi l’ère de la COVID ont brusquement mis fin à la politique monétaire accommodante. Les taux de financement à un jour ont rapidement augmenté dans de nombreuses économies développées, ce qui a favorisé les rendements versés aux épargnants. Au cours des 18 derniers mois, le taux de financement à un jour du Canada a augmenté à son rythme le plus rapide en 40 ans.
Une fois de plus, l’argent liquide était roi.
Dans ce contexte de hausses des taux, les rendements obligataires ont augmenté en même temps que les taux sous-jacents, tandis que les prix des fonds et des FNB d’obligations ont baissé. Il s'agit d’une rupture par rapport à la source traditionnelle d’assurance du portefeuille et de diversification par rapport au risque lié aux actions.
De nombreux investisseurs ont été surpris d’apprendre que l’on pouvait perdre de l’argent sur le marché jugé sûr des titres à revenu fixe. Soudainement, les obligations sont devenues d’actualité pour de mauvaises raisons. Le risque de taux d’intérêt et la gestion de la duration sont devenus des sujets de discussion majeurs pendant les examens des investissements.
Dans ce contexte, les conseillers astucieux ont stratégiquement réaffecté des fonds vers des certificats de placement garanti (CPG) et des fonds négociés en bourse (FNB) d’épargne à intérêt élevé afin de protéger les comptes des clients de la volatilité des titres à revenu fixe.
Où nous en sommes
Un marché de l’emploi tendu et une économie très sensible aux taux d’intérêt ont suscité des inquiétudes quant à un atterrissage brutal au Canada.
Alors que les consommateurs ressentent l’emprise d’un fort resserrement monétaire et que l’inflation et la croissance ralentissent, les marchés ont commencé à prévoir un changement de ton de la part de la Banque du Canada. Même s’il est généralement admis que la Banque maintiendra un taux d'intérêt « plus élevé pendant plus longtemps » afin d’atteindre son objectif d’inflation, le marché estime maintenant qu’il n’y aura pas d’autres augmentations. Certains pensent même que nous assisterons à un léger revirement de politique en 2024.
D’un point de vue positif, le rythme des hausses de taux s’étant ralenti en 2023, nous avons commencé à observer une performance positive de la part des titres à revenu fixe canadiens à court terme. Les rendements obligataires se situant actuellement à des niveaux observés pour la dernière fois avant la crise financière, les responsables de la répartition des actifs institutionnels ont commencé à augmenter leurs avoirs en titres à revenu fixe.
Il existe actuellement une occasion formidable pour les conseillers astucieux qui ont déjà transféré les actifs de leurs clients vers des liquidités de réaffecter ces actifs vers les titres à revenu fixe, en tirant parti de l’environnement actuel de taux plus élevés pendant plus longtemps et de la perspective de taux plus bas à l’avenir.
Où nous allons
Comme le dit l’adage, « toute bonne chose a une fin ».
Selon nous, pour les titulaires de CPG et de FNB d’épargne à intérêt élevé, les meilleurs jours sont probablement révolus. Traditionnellement, dans un contexte de taux stables, un portefeuille d’obligations à court terme surpasse les espèces et quasi-espèces, y compris les CPG et les FNG d’épargne à intérêt élevé, principalement en raison des primes de terme et de la saisie des écarts de crédit. Dans un contexte de baisse des taux, cette surperformance peut être très importante, car les prix des obligations augmentent lorsque les rendements diminuent.
En cette fin d’année 2023, des facteurs externes ont également une incidence négative sur les perspectives des quasi-espèces :
- En raison des récentes modifications réglementaires apportées par le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF), les rendements des FBN d’épargne à intérêt devraient diminuer lorsque les nouvelles règles entreront en vigueur au début de 2024.
- Les taux des CPG sont fortement influencés par le rendement sous-jacent des obligations d’État. Si le marché a raison et que nous avons effectivement assisté à la dernière hausse de taux de la Banque du Canada, les taux des CPG ne peuvent probablement prendre qu’une seule direction : en baisse. Si l’on examine les cas antérieurs de fin de cycle de resserrement, on constate qu’en moyenne, les titres à revenu fixe à court terme affichent un rendement supérieur à celui des CPG, quel que soit l’horizon temporel.
En plus de la perspective de rendements plus élevés, les fonds et les FNB de revenu fixe à court terme offrent des avantages auxquels n’ont pas accès les détenteurs de CPG ou de FNB d’épargne à intérêt élevé.
Traitement fiscal
Même si les versements de coupons d’obligations sont assujettis à la même imposition intégrale que les paiements d’intérêt des comptes d’épargne à intérêt élevé et des CPG dans les comptes non enregistrés, toute plus-value des obligations dont le prix est réduit est traitée comme un gain en capital et imposée à un taux plus favorable. Actuellement, la grande majorité des obligations à court terme au Canada sont vendues à escompte, ce qui représente une occasion exceptionnelle de réaliser des gains en capital.
Liquidité
Les CPG exigent des investisseurs qu’ils immobilisent leurs fonds pour une période déterminée, en imposant une pénalité d’intérêt importante s’ils ont besoin de fonds avant l’échéance. Les fonds et les FNB de titres à revenu fixe sont très liquides, parce qu’ils offrent aux investisseurs la possibilité d’accéder à leurs fonds à tout moment. Cette souplesse permet aux conseillers de réaffecter le capital en fonction des occasions du marché, et non d’un calendrier d’échéance.
Véritable protection contre les risques de baisse
Avant l’arrivée d’un environnement de taux d’intérêt plus faibles pendant plus longtemps, les titres à revenu fixe constituaient le contrepoids traditionnel des portefeuilles. La politique de taux d’intérêt zéro a radicalement changé cette dynamique, en éliminant la corrélation négative entre les obligations et les actions. Avec la remontée des taux, les obligations ont retrouvé leur potentiel de stabilité dans les portefeuilles.
Solutions de placement
En général, la façon dont le client détient des liquidités dépend de la nature stratégique ou tactique de sa position. Une position tactique à court terme nécessite des liquidités pour ne pas manquer d’occasions, tandis qu’une répartition stratégique visera généralement un rendement supplémentaire, en sacrifiant éventuellement la liquidité.
Qu’un conseiller envisage une réaffectation de la répartition tactique ou stratégique, Mackenzie peut offrir des options pour gérer au mieux les liquidités des clients. Les fonds du marché monétaire et les fonds d’obligations à ultra-court terme peuvent fournir de la liquidité et une bonne préservation du capital. Une répartition dans un fonds d’obligations à court terme peut être préférable en tant que répartition stratégique.
FINB Obligations à ultra-court terme canadiennes Mackenzie (QASH) * |
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Style de gestion |
Fonds à gestion active |
Indice traditionnel |
Indice traditionnel |
FNB à gestion active |
Fonds à gestion active |
Duration |
0,3 |
0,4 |
2,6 |
2,2 |
2,5 |
Rendement du portefeuille (%) |
4,8 |
5,5 |
5,1 |
5,5 |
5,5 |
Taux de coupon du portefeuille (%) |
4,2 |
2,6 |
2,7 |
3,3 |
3,6 |
Cote de crédit du fonds |
A |
A |
AA- |
A |
A |
Exposition aux obligations de sociétés (%) |
37,6 |
70,0 |
42,2 |
61,9 |
61,9 |
* Données prévisionnelles au 20 novembre 2023
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Contrairement aux fonds communs de placement, les rendements et le capital des CPG sont garantis.